Dans les années 30, à l'époque de la Grande Dépression, un vagabond arrive clandestinement à la Nouvelle-Orléans et ses talents avec les poings vont l’emmener à faire des combats clandestins.
Premier film de Walter Hill, on y trouve déjà son goût pour la virilité et aux personnages bien écrits (il n'a pas travaillé avec Sam Peckinpah pour rien), et deux acteurs formidables et charismatiques en diable. Il y a d'abord James Coburn, excellent en manager véreux qui s'enfonce de plus en plus dans des histoires troubles et un formidable Charles Bronson (sans doute un de ses meilleurs rôles), dont on croirait presque que l'histoire a été écrite pour lui.
D'une carrure impressionnante à plus de 50 ans, Bronson traine sa gueule émaciée (et sans moustache) ainsi que son béret, peu disert, et prenant la vie comme elle est ; il fait des combats d'une part pour gagner de l'argent, et de l'autre, ça a l'air d'être une solution temporaire à cet homme qui semble discret.
Même la romance qu'on s'attend avec Jill Ireland (qui fut sa femme dans la vie) ne vient pas, car le personnage joué par Bronson reste assez flou sur ses véritables intentions, sauf celle de vivre au jour le jour.
Jouant volontairement sur une image granuleuse (c'est le cas du dvd français en tout cas) et sur les gueules qu'on y voit avec ces combats clandestins, Walter Hill signait un très bon premier film, assez typique de la suite de sa carrière. Mais encore une fois, je souligne le grand rôle de Charles Bronson.