Susan est collectionneuse d’araignées, et dispose d’un juteux petit élevage. Un jour elle apprend que sa mère projette de liquider son père avec l’aide de son amant. L’adolescente supprime donc sa maman grâce à l’une de ses compagnonnes velues ! Pourquoi s’arrêter en si bon chemin, et ne pas se venger d’une bande d’andouilles alcoolisées ?
Sur le papier, « Kiss of the Tarantula » ressemble à un teen-slasher avant l’heure, et fait aussi furieusement penser à « Carrie », qui sortira l’année suivante (la réserve d’araignées remplaçant ici les pouvoirs télékinésiques). Sauf que l’on voit bien là l’absence de talent pour traiter une pareille histoire.
L’équipe du film n’a pas l’air de savoir quoi raconter. Les personnages sont superficiels au possible, les dialogues raz-des-pâquerettes. Le scénario n’avance pas beaucoup, démarrant régulièrement des sous-intrigues pour ne jamais les boucler. La mise en scène est fadasse, s’éternisant sur certaines scènes pour offrir quelques brutales coupes à d’autres moments. Sans parler de quelques erreurs techniques flagrantes : un technicien qui passe dans le champ, ou une partie de l’objectif rognée pour certaines scènes !
Et il faut voir ces acteurs très plats… La mine endormie du garde qui découvre les cadavres de la bande vaut le détour !
Reste tout de même la scène de la voiture qui fait un peu d’effet. Je dis bien un peu, car dans ce film, les araignées ne mordent jamais (!). Toutes les victimes meurent… de trouille (!!).
Je salue tout de même le courage de la distribution, qui pour la plupart ont osé se faire galoper dessus par des bébêtes à huit pattes (brrrr). Ceci explique peut-être les étranges différences d’âges entre les personnages censés être des mêmes cercles sociaux (problème pour recruter les acteurs ?).