Bal perdu (Chroniques du Panda, à la quête des calins perdus, volume 17)
Haaaaaa Maïwenn.
En premier lieu, il est préférable que je vous dise à quel point je n'aime pas la personne.
J'essaie, avec mes faibles capacités, d'en faire abstraction lorsque c'est le cas, mais afin de comprendre à la fois la note et la critique, je suppose qu'il est nécessaire de le savoir.
Vous voyez lecteurs, je vous aime, je ne vous cache rien.
Son film donc.
Avec une filmo de 3, les combinaisons possibles pour l'ordre de visionnage sont relativement restreintes, et c'est tant mieux.
Sur les conseils d'un adorable panda roux, je débutai donc par le Bal, laissant à la fois de côté un visionnage chronologique de son oeuvre, un Pardonnez-moi apparemment un peu trop maladroit et personnel pour constituer une bonne entrée en matière, et un Polisse "mieux abouti" (à réserver donc pour la fin, a priori).
La note l'a sans doute déjà trahi, j'en ressors mitigé.
À la fois étonné par la qualité du travail fourni, en quelque sorte.
Sans révolutionner le genre, le docu-fiction est pas mal exploité, que ce soit au niveau récit ou mise en scène.
On peut éventuellement regretter de ne pas avoir assumé le parti-pris jusqu'au bout, puisqu'on voit tantôt les extraits de ce qu'elle est supposée tourner, tantôt elle-même en train de filmer.
Cette fin horrible également, gâche totalement un sentiment par ailleurs pas forcément désagréable sur l'ensemble du film.
Toujours pour ce qui est de la forme, les chansons m'ont laissé indifférent à l'exception d'une ou deux.
Mais aussi et surtout conforté dans ce sentiment latent de ne pouvoir apprécier cette réal, tant les côtés de sa personnalité qui m'avaient déplu lors des diverses apparitions, interviews etc, transparaissent dans son oeuvre.
Égocentrique, névrosée, jouant sur une hypocrite (c'est du moins ma perception des choses, rangez ces pieds de biche) auto-dérision autour de son statut d'icône bobo-hype.
Elle agace à chaque apparition, insupportable dans ce rôle de la fille simple, sincère et maladroite qui doit lutter contre une image d'enfant gâtée, prétentieuse et élitiste à grands renforts de cynisme et d'auto-apitoiement.
Elle a en outre manqué de creuser de façon convaincante le pitch de son film, qui aurait pourtant pu être intéressant si traité de façon plus poussée et originale.
C'est bien entendu jouissif de voir ces actrices (que pour la plupart j'apprécie beaucoup, l'exception la plus notable étant Romane Borhinger) se moquer d'elles-mêmes.
Mais ça manque un peu d'audace, et cruellement de profondeur.
Je tiens à revenir sur ce point particulier qui a soulevé tant d'enthousiasme :
Joey Starr reste ici pour moi fidèle à lui-même.
Et ce n'est pas un compliment.
Il "joue" avec naturel certes, on peut lui concéder cela si on tient absolument à trouver des côtés positifs, mais c'est tout sauf un acteur.
C'est un mec quelconque, que je trouve à titre personnel assez détestable, et qui ne fait qu'être lui-même devant la caméra.
Rien à voir avec le talent nécessaire pour tenir des rôles de composition, ou même simplement être intéressant.
Il paraît que Polisse me détrompera à ce sujet. Nous verrons.
Maïwenn proprement dite est rien moins que médiocre.
Je ne peux que l'encourager à ne pas suivre la voie imposée par sa mère, et délaisser la carrière d'actrice au profit de la réalisation.
Les autres actrices offrent dans l'ensemble une bonne prestation, ce qui est heureux pour un film choral comme celui-ci.