Mais fichez-lui la paix !

Depuis la naissance de son enfant, un vétérinaire d'une cinquantaine d'années revient sur sa vie et sur ceux qui lui ont cassé les pieds, qui l'ont empêché de vivre en rond.
Avant-dernier film d'Yves Robert, se doutait-il de la fin de sa carrière en faisant quelque chose d'aussi paresseux ? D'une certaine façon, le thème est proche de Francis Veber, qui a également écrit sur le même sujet (L'emmerdeur), mais là, entre l'image repoussante, la compilation de clichés sur les casse-pieds (on doit tous les avoir), et le manque flagrant de rythme, tout ça sent malheureusement la fin de parcours pour son réalisateur.

Il reste pour lui quelques dialogues, signés Jean-Loup Dabadie, et le casting impressionnant qui va des habitués du cinéma d'Yves Robert, avec Jean Rochefort comme acteur principal ( et le quatuor de Un éléphant... en particulier, dont Véronique Sanson va reprendre le thème au piano), à la nouvelle vague comique de l'époque, de Valérie Lemercier à Patrick Timsit en passant par Jean-Pierre Bacri. Il est d'ailleurs amusant de constater que les "jeunes" apparaissent peu de temps à l'écran, laissant davantage la place aux "vieux", dont Jean Carmet (un de ses derniers rôles), et l'irrésistible Jean Yanne, qui est sans doute la meilleure intervention du film.... mais qui arrive à la fin !

Le rôle principal féminin est d'ailleurs tenu par Miou-Miou, avec qui Yves Robert tournera son dernier film, le sympathique Montparnasse-Pondichéry.
Il n'y a pas grand chose d'autre à dire sur ce film, sauf qu'il est raté malgré l'originalité du sujet.