Mal accueilli à sa sortie, victime de plusieurs coupes, le film a bénéficié d'une popularité assez tardive ; d'abord sous-estimé, il est peut-être aujourd'hui un peu surestimé, bien qu'il soit une réelle réussite au rythme toutefois inégal, parodiant les films de vampires avec quelques gags attendus.
Mais l'ensemble reste plaisant, en fait, Polanski respecte le genre tout en le dynamitant par une ironie savoureuse et inventive, il réussit un vrai film de vampires avec tous ses codes, et en même temps une comédie grinçante, en visant plus les films de la Hammer que les films de la Universal, d'où un visuel superbe et un soin dans la photo et les décors qui rappelle beaucoup le style gothique de la Hammer.
Le réalisateur s'est octroyé un rôle de timide assistant auprès de Jack McGowran excellent en vieux professeur farfelu à la silhouette vaguement imitée de Albert Einstein ; c'est sur ce tournage que Polanski connut Sharon Tate qu'il épousa juste après. On retient aussi Ferdy Mayne qui campe de belle manière un comte Von Krolock très inspiré du comte Dracula joué par Christopher Lee. Au final, un très bon pastiche.
A noter : les copies américaines portaient le titre suivant : The Fearless vampire killers or, pardon me but your teeth are in my neck (c'est à dire : Les Intrépides tueurs de vampires ou, Excusez-moi mais vos dents sont dans mon cou), titre qui a été raccourci, alors qu'en Europe, il est distribué aussi sous le titre Dance of the vampires. Le premier titre à rallonge donne une idée du ton voulu par Polanski.