Pas tout à fait
la première apparition de Mickey Mouse
mais un classique pour sa prouesse technique, Steamboat Willie est le premier court-métrage de Walt Disney avec son et image synchrones, un exploit qui bientôt s’enrichira de dialogues.
Alors non, ça ne casse pas des briques niveau scénario – ça n’a pas été souvent le souci du grand Walt pour les courts – mais ça démonte dans l’animation. Puis, en plus de la petite souris, Steamboat Willie introduit également l’incontournable Pat Hibulaire et la jolie Minnie.
Embrouilles entre le capitaine Pat et son mousse Mickey,
ça se chamaille et ça chique en musique. Les souris dansent dans le dos du chien, et martyrisent toutes sortes d’animaux pour en extirper les notes étranges de leur mélodie : ça tire la queue du chat et des porcins, tripote les mamelles de la truie, tape sur les dents rondes de la vache… Tout ce qu’un enfant rêvera soudain de faire subir à de pauvres animaux qui ne souhaitent qu’un peu de tranquillité.
D’aucuns y voient
une vision négative, raciste, du pauvre nègre américain,
un être sans ambition, bon à rien d’autre qu’à farnienter, danser et s’amuser, quand les corvées l’attendent. Je ne peux évidemment qu’acquiescer tant l’évidence ronge le celluloïd, mais cela n’empêche pas Steamboat Willie de garder sa place dans l’histoire du cinéma, comme cela n’a certainement pas empêché le succès grandissant des productions Disney puisqu’aujourd’hui encore, si Mickey s’est assagi et n’a plus rien de l’esclave exploité, les enfants l’adorent !