Un vieil habillé de noir ouvre une boutique d'antiquités dans une petite ville sans histoires du Maine. Il vend des objets que désirent bien des gens, vendus à des prix modiques, mais il exige à chaque fois une chose supplémentaire sous formes de faveurs. Ce qui va semer peu à peu le chaos dans le ville où le shérif, qui est un des rares à ne pas avoir cédé, va essayer de maitriser la situation.
Adapté du roman éponyme de Stephen King; que je n'ai pas lu, Le bazaar de l'épouvante est le premier des deux films que réalisera Fraser Clarke Heston, le fils de Charlton, et si le résultat est efficace à l'écran, grâce à une réécriture qu'il a imposé, c'est sans grand génie.
Car cela tient avant tout au talent de l'immense Max Von Sydow, qui joue cet homme nommé Leland Gaunt, qui en impose non seulement par son physique, car il est souvent filmé en légère contre-plongée pour montrer qu'il est très grand, mais aussi par sa voix d'outre-tombe, qui agit comme une sorte de mauvaise conscience auprès de ceux qui veulent acheter ses objets, car tel un diable qui n'en porte pas le nom, il devient une tentation en soi. L'acteur y est non seulement excellent, mais surclasse un autre grand nom comme Ed Harris, qui incarne le shérif, et dont on peut regretter qu'il soit sous-exploité, tellement il passe de temps à hurler.
Même si on le sait pas, on devine assez vite que c'est du Stephen King, avec l'histoire qui se passe dans le Maine, et surtout, une fin qui semble comme bazardée, avec la promesse de continuer l'histoire en 2053. Le film n'a pas eu de succès à sa sortie, la faute à des coupes imposées par le studio qui vaudront à une version longue sortie en 1996, mais il a acquis depuis un petit culte chez les connaisseurs de Stephen King.