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Je n'attendais pas grand chose de ce Beau-Père jusqu'à ce que j'aperçoive le nom de l'homme derrière le scénario. Donald E. Westlake, écrivain génial et cynique auquel on doit le très bon "Un Loup chasse l'Autre", et spécialiste de l'Amérique déconfite.

Il est vendeur immobilier, l'air bonhomme et le sourire commercial des plus éclatants, adorable avec sa nouvelle femme et veut à tout pris le bonheur de sa fille qui a du mal à le considérer comme son père. Le beau-père idéal en somme, mais dès qu'il descend à la cave au milieu de ses outils menaçants pour construire une gentille cabane à oiseaux, le vernis se barre en même temps que le sourire et il fait vraiment peur. De toutes façons personne ne descends jamais dans son repaire, il est peinard.

Westlake prends un malin plaisir à dynamiter ces jolis quartiers résidentiels américains avec son sociopathe mais c'est plutôt longuet au final, intéressant mais très mou. Terry O'Quinn excelle dans l'art de rendre la dualité de son personnage, dans les passages de vie quotidienne comme dans la violence, un vrai caméléon avec son air bonhomme qu'il ne quittera jamais même en six saisons de Lost.
Le scénario fourmille de petits détails cyniques assez croustillants (faut voir la photo qu'il utilise pour remplacer la sienne alors que sa fille est sur le point de découvrir son passé, un pote de Tom Selleck probablement) mais voilà, la sauce peine à prendre.
Et malheureusement dans la dernière demi-heure le serial-killer se retrouve soudainement frappé de cet horrible syndrome de débilité profonde (le même que pour Micheal Keaton dans Pacific Heights) qui le pousse à tout faire pour que ses victimes le tuent et que le film se termine bien avec un gentil happy end des familles. Autant dire que ça gâche tout.

Et puis quand même, il aurait peut-être été pertinent d'apprendre aux doubleurs français comment prononcer Jerry, parce que là moi aussi jerry.

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le 24 févr. 2012

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FoxmcCost

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