Locke & Kids
Je n'attendais pas grand chose de ce Beau-Père jusqu'à ce que j'aperçoive le nom de l'homme derrière le scénario. Donald E. Westlake, écrivain génial et cynique auquel on doit le très bon "Un Loup...
Par
le 24 févr. 2012
6 j'aime
Voir le film
Pas désagréable dans l’ensemble mais le film hésite trop souvent à y aller franchement pour nous passionner vraiment. Après une ouverture glaçante, le récit décrit comment un psychopathe a refait sa vie et va certainement retomber dans ses travers. Chaque scène scrute sa possible rechute et les mécanismes de celle-ci mais le film prend bien soin de ne pas tomber dans le drame psychologique qui aurait cependant pu être éclairant. L’enquête qui suit le premier massacre est menée par le frère de la défunte mais la police, un an après, a clairement lâché l’affaire car le suspect est semble-t-il trop compliqué à appréhender. Pas très rassurant tout ça sur les priorités et l’efficacité de la police. Toujours est-il que l’enquête du jeune homme n’est pas palpitante puisqu’on ne le voit que dans temps en temps rechercher le suspect en suivant une liste qu’il s’est construite.
La véritable tension se situe, en réalité, dans la maison où le psychopathe qui rêve d’une vie de famille parfaite est sans cesse contrarié par sa belle-fille qui ne lui fait pas confiance. Le récit est très souvent conduit, comme l'indique le titre, d’après son point de vue. Or elle devine quelque chose que nous savons : son beau-père est bien un dégénéré. En clair, pas de suspense, mais plutôt l’attente du moment où celui-ci va vriller. L’épisode arrive en bout de course et, lors des vingt dernières minutes, le voilà prêt à dessouder tous ceux qui peuvent empêcher son rêve de réussir la famille parfaite. La mère, évidemment naïve, passe le film à ne pas voir l’évidence et à ne pas chercher à voir au-delà de ce qu’elle voit. Un élément supplémentaire qui empêche le récit d’être certainement plus palpitant.
La dernière ligne droite se révèle plus sanglante et, surtout, plus riche en péripéties mais tout se déroule sans surprise. Le ton plutôt réaliste peut convaincre, la composition de Terry O’Quinn est intéressante, mais le résultat se rapproche quand même très souvent du téléfilm. On pourra préférer dans cette veine Blackout avec Richard Wydmark et Keith Carradine au ton plus sombre et à l’intrigue bien plus retorse.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Liste et classement des films que j'ai vus ou revus en 2024
Créée
le 25 mai 2024
Critique lue 16 fois
3 j'aime
D'autres avis sur Le Beau-père
Je n'attendais pas grand chose de ce Beau-Père jusqu'à ce que j'aperçoive le nom de l'homme derrière le scénario. Donald E. Westlake, écrivain génial et cynique auquel on doit le très bon "Un Loup...
Par
le 24 févr. 2012
6 j'aime
Pas désagréable dans l’ensemble mais le film hésite trop souvent à y aller franchement pour nous passionner vraiment. Après une ouverture glaçante, le récit décrit comment un psychopathe a refait sa...
le 25 mai 2024
3 j'aime
Les années quatre-vingt à la suite des succès d’Halloween et Vendredi 13 ont été celles du slasher et virent des hordes d’étudiants libidineux tomber sous les coups de psychopathes se distinguant par...
le 24 juin 2020
3 j'aime
1
Du même critique
Depuis la reprise de la série par Ferry et Conrad, nos amis gaulois avaient une sacrée gueule de bois. La disparition de René Goscinny avait déjà très sérieusement entamé la qualité des albums même...
le 22 oct. 2021
24 j'aime
23
Aïe, aïe, aïe... L'arrivée de Fabrice Caro en lieu et place de Jean-Yves Ferri qui venait, à mon sens, de signer son meilleur Astérix dans le texte, était pourtant annoncée comme une bonne nouvelle...
le 15 nov. 2023
22 j'aime
22
Premier film mettant en scène François Pignon, L’Emmerdeur est déjà un aboutissement. Parfaitement construit, le scénario est concis, dynamique et toujours capable de créer de nouvelles péripéties...
le 12 août 2022
22 j'aime
10