Huis clos très théâtral pour ce film produit par Denzel Washington. Un peu normal, c’est adapté d’une pièce à succès, elle-même inspirée de faits réels. Dernier film de Chadwick Boseman (Black Panther), décédé l’été dernier. Sa performance est magistral. Il tient tout le film sur ses épaules (déjà malade pendant le tournage). Il vient de se voir décerné le Golden Globe du meilleur acteur à titre posthume, gageons que les Oscars ne l’oublieront pas. Viola Davis est tout aussi sidérante. Et méconnaissable. Elle est juste bluffante. Même si c’est plus un second rôle. Les deux acteurs donnent à eux seuls une bonne excuse pour voir ce film. Celui-ci, après un départ plutôt léger, s’avère être de plus en plus épais et intéressant, jusqu’à un dénouement terrible. Sur fond de blues et de ségrégation raciale, une chronique forte et passionnante de l’Amérique des années 20 comme on en a vu peu ces derniers temps. La mise en scène reste sobre, maitrisée mais classique. La direction artistique et la musique superbes. Voilà donc une excellente surprise, pour une œuvre juste et poignante (sur Netflix et pas en salle malheureusement...).