Comédie musicale de cette fin d’année 2020,
Netflix diffuse ainsi la dernière œuvre de feu Chadwick-Black Panther- Boseman dont l’histoire se déroule durant les années 20 à Chicago. La " Reine du blues " Ma Rainey incarnée par l‘inénarrable Viola Davis, décide d’enregistrer un nouvel album studio mais des tensions surviennent entre la chanteuse, son agent et producteur blanc et ses musiciens…
La première chose qui me suit venu à l'esprit de ce métrage, c'est sa propension à être EXTREMENT verbeux. En effet, il se passe très peu de choses à l'écran- on doit être sur deux pièces centrales et deux annexes à tout casser- et on suit surtout les protagonistes dans de longs ping pong verbaux.
A travers cette vision artistique, le réalisateur met au centre du récit les prestations des acteurs pour faire vivre l'histoire et nous impliquer dans celle-ci.
Si l'intention est louable, j'ai commencé à trouver le temps long au fur et à mesure que le métrage avançait, d'autant plus que j'avais l'impression que l'ensemble du casting avait une tendance à cabotiner mais n'étant que peu familier avec les personnes dont sont inspirées les personnages, je nuancerai mon propos.
Autre chose qui m'a paru pour le moins cocasse, c'est la relative absence dans l'œuvre de la protagoniste principale alias Ma Rainey dont l'incarnation par Viola Davis est on ne peut plus envoutante.
Pour finir concernant du coté de l'interprétation, je pense que le casting s'est assez bien débrouillé (les fans de ce genre de performance verbeuse en auront pour leurs argents) et pour son dernier film avant de passer l'arme à gauche, on peut dire que Boseman a eu un rôle central à jouer et que ce dernier s'est donné corps et âme pour nous transmettre un panel d'émotion assez large.
On peut noter une belle reconstitution de l'atmosphère de cette époque et de ces mœurs qui aide le spectateur à saisir l'âme et l'importance de celle-ci.
Coté réalisation, elle reste très sommaire et sans recherche artistique et se contente de filmer les acteurs. Le réalisateur s'attardant plus sur le fond que sur la forme.
Côté image, les acteurs sont très bien éclairés, ce qui est très rare quand il s'agit d'une carnation non-clair, donc c'est à souligner.
Au final, j'ai ressenti le même sentiment devant ce métrage que celui de Tarantino avec son Once upon a time in Hollywood avec légèrement plus de réussite pour celui-ci qui a réussi à plus souvent capter mon attention même si décidément ce n'est pas ma tasse de thé.
A découvrir pour les curieux.