Dernier volet de la "trilogie du dollar", "Le Bon, la Brute et le Truand" est considéré par nombre de spectateurs comme le meilleur western spaghetti de tous les temps. A juste titre ? Eléments de réponse. Droit de savoir. Complément d'enquête. Sept à Huit. Enfin bref, ne zappez pas ! Sauf si vous n'avez encore jamais vu le film (monumentale erreur, lâcherait très justement notre ami Jack Slater), auquel cas, sachez que ça spoile sec ci-dessous !

WALLA QU'EASTWOOD VEND CLIFF !
La recette gagnante de ce Leone, c'est avant tout un trio d'acteurs exceptionnels, et incroyablement attachants. D'horizons différents, ils finissent par trouver une motivation commune: l'argent.
Eli Wallach le truand un peu simplet mais finalement bon bougre. Clint Eastwood, le beau gosse futé et excellent tireur. Van Cleef, la brute aux méthodes expéditives et au charisme éclatant. Leur jeu est flamboyant, et on sent que l'ami Sergio savait où il allait et les a de ce fait dirigé de main de maître.

WALLACH ET GROS MYTHE
Tuco Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez (à mes souhaits...Wallach donc), bandit de son état, fait équipe avec Blondie (Eastwood), afin de gagner un peu d'argent grâce à une combine bien rodée. De son côté Angel Eyes (Van Cleef), mercenaire impitoyable ayant pour habitude de toujours mener ses contrats à terme, est à la recherche d'un dénommé Carson. Par la force des choses, Tuco et Blondie croisent la route de ce dernier, qui leur dévoile, juste avant de passer l'arme à gauche, l'emplacement d'un lourd butin enfoui. Sauf que Tuco ne dispose que d'une partie des informations, le reste ayant été confié à Blondie, qui a tenté de dissoudre leur juteuse alliance peu avant. Plutôt que de s'entretuer, nos deux compères doivent donc rester en vie, et faire équipe "like old times" pour parvenir jusqu'au magot. Mais Sentenza (Angel Eyes/Van Cleef, oui, les personnages ont parfois plusieurs noms/surnoms, deal with it !) a vent de la rencontre fortuite du duo avec Carson, et se doute que quelque chose se trame. Il va torturer Tuco pour connaître sa part du secret, puis faire équipe avec Blondie et quelques tueurs pour retrouver le butin. S'ensuivent de nombreux rebondissements, sur fond de guerre de Sécession, jusqu'à un final proprement jubilatoire.

THE ECSTASY OF GOLD
L'histoire s'étire sur presque 3 heures pour la version longue, faisant de "Il buono, il brutto, il cattivo" l'un des films de chasse au trésor le plus long de l'Histoire, pourtant le déroulement suit un très bon rythme de croisière, et on ne peut qu'être admiratif face à un tout qui semble si parfait: les acteurs, les costumes, les décors. La réalisation donne la même impression, avec cette mise en scène sublime, ces plans de toute beauté, et puis ces répliques toutes plus cultes les unes que les autres. Je ne peux que lâcher un "ouah ouah ouah" ! Le même "ouah ouah ouah" que l'on retrouve dans la bande son devenue mythique, et signée Ennio Morricone. Chaque morceau contribue à rendre encore plus culte la scène qu'il accompagne.
Une perfection improbable. Un style intemporel. Un film inimitable.

Du grand (7ème) art, tout simplement.

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le 25 mars 2013

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Gothic

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