Quel final les amis! Mais quel final! Ce dernier opus de la Trilogie du dollar est tout simplement inégalable. Le Bon, la Brute et le Truand donne au western spaghetti ses lettres de noblesse. Si un seul film du genre méritait de recevoir un spaghetti d’or, ça serait bien celui-ci. Sergio Leone détestait cette appellation de western spaghetti, et ce à juste titre, car ce terme donné par les cinéastes américains est le mépris affiché envers ces films réalisés par des «métèques». Leone, réalisateur de génie, signe ici un western grandiose, une fresque picaresque de 3 heures, où la violence est adroitement contrebalancée par l’humour.


L’histoire, sur fond de guerre de Sécession, est terriblement efficace. Ça n’est pas trois hommes et un couffin, mais trois hommes et un magot. Un magot de 200 000 dollars qui va attiser la convoitise de trois canailles de l’Ouest, Blondin, Tuco et Sentenza. Tous les coups bas sont permis dans cette chasse au trésor où les alliances se font et se défont au gré des opportunités. Cette épopée plongera ainsi notre trio infernal dans l’horreur de la guerre.


L'interprétation de ces trois acteurs est remarquable et joue pour beaucoup dans la réussite du film. les protagonistes, crasseux et hirsutes, ne sont pas si facilement dissociables tel que le suggère le titre du film. On comprend vite que Blondin, interprété par un Clint Eastwood qui, enfin, a un nom, n'est pas si Bon qu'il en a l'air et peut se montrer froid comme le marbre. Eli Wallach, dans son rôle de Tuco, est à mes yeux plus proche d'un trublion qu'un réel Truand. Quant à la Brute, Lee Van Cleef, un véritable tueur, son personnage est juste plus violent que le Bon. Leone raconte d'ailleurs à ce sujet:



Le Bon, la Brute et le Truand. Ces appellations étaient arbitraires. Très vite, on peut s'apercevoir que le Bon est tout autant un fils de pute que les deux autres. Ils se valent tous!



La photographie du film est époustouflante. Le désert de Tabernas en Andalousie où le film fût tourné offre un décor digne de son nom et où l'art de la mise en scène de Leone ne trouve pas de limite. Ce qui fait de ce film un chef d’œuvre est certainement l'équilibre entre les dialogues, les images et la musique. Avare en paroles, l'émotion est transmise au spectateur par un formidable jeu d'acteur et par la musique d'un grand Maestro, Ennio Morricone.


À voir et à revoir de toute urgence!

Vincent-Ruozzi
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le 23 avr. 2015

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Vincent Ruozzi

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