Dans court prologue, Fernandel apparait en père de famille que l'imagination vagabonde de son fils, occupé à sa leçon d'Histoire mérovingienne, transforme en roi Dagobert. Illico, on retrouve l'acteur en costume d'époque prêt à une évocation historique tout à fait fantaisiste on s'en doute.
Le film de Pierre Chevalier est une comédie parodique qui se fonde sur quantité d'anachronismes et, plus encore, dans les dialogues et commentaires, sur l'anticipation. L'entreprise est estimable autant que joyeuse mais l'humour plutôt puéril et la mise en scène démonstrative de Chevalier ne favorisent pas la subtilité. Sortant de son château au côté de son fidèle Saint-Eloi (Gino Cervi); Dagobert subit de la part de son frère rival diverses tentatives d'assassinat...qui ne doivent qu'à la complaisance des scénaristes d'échouer.
Le sujet se transforme en une suite de sketches où Fernandel fait le numéro qu'on attend de lui, tantôt en roi lubrique, tantôt en souverain ivre. On ne rejettera pas le film parce que ses intentions sont amusantes et sa bonne humeur communicative; mais on peut regretter les lourdeurs dans la direction d'acteurs et dans l'interprétation, révélatrices d'un esprit comique élémentaire et désuet.