Le pain c'est sacré pour n'importe quel français qui se respecte. Ce n'est pas seulement la base de notre alimentation, c'est la base du bonheur. Une bonne journée ça commence par une bonne baguette encore chaude, une croute craquante pour le plaisir des oreilles, et un cœur nuageux pour le plaisir du palais.
Hélas le bon peuple de Valorgue n'a plus de pain. Serait-ce une révolte qui agite ce petit village provençal? Non, c'est une révolution! Orchestré par le boulanger lui-même qui refuse de servir ceux qui accuse son fils adoré de mœurs légères. Il n'en démord pas, ces gueux n'auront pas de pain, et devront se contenter de brioche. Cruel châtiment pour ce village isolé qui ne peut aller chercher secours auprès des lointains villages voisins.
Une histoire de boulanger gréviste ça rappelle forcément La Femme du Boulanger, l'un des meilleurs films de Pagnol. La version de Henri Verneuil souffre probablement de cette comparaison. Si un Fernandel vaut largement un Raimu, l'humour et les répliques piquantes ne sont pas à la hauteur.
Un film plaisant à voir, qui tire facilement un sourire, mais qui provoque aussi quelques soupirs d'agacement. L'humour potache des années 50 tombe rapidement dans la lourdeur. Encore un film qui repose essentiellement sur Fernandel.