Suite au succès de Un seul bras les tua tous, la Shaw Brothers décide de mettre rapidement sur pied un second volet, toujours sous la direction de Chang Cheh et avec Jimmy Wang Yu dans le rôle devenu populaire du sabreur manchot.
Se déroulant quelques temps après les événements du premier opus, Le bras de la vengeance s'articule autour d'une trame un brin classique, tentant de justifier comme elle peut la mise en chantier de ces nouvelles aventures. Le film met ainsi un bon bout de temps à démarrer, à entrer pleinement dans le vif du sujet, s'attardant plus que de raisons sur les incessantes hésitations de son héros.
S'il reste dans un univers proche de celui de son prédécesseur, où l'honneur et le sens du devoir tiennent une place importante, Le bras de la vengeance pourra étonner par son incroyable violence graphique, la naïveté du wu xia pian se voyant sans cesse éclaboussée par des hectolitres du sang le plus rouge. A ce titre, le climax risque de rester gravé dans la mémoire des amoureux du genre, gigantesque massacre aussi interminable que jouissif.
Peut-être un peu moins marquant que son aîné (et surtout que le reboot que livrera Chang Cheh deux ans plus tard avec La rage du tigre), la faute principalement à un rythme casse-gueule et à un scénario prétexte, Le bras de la vengeance compense ses quelques défauts par une violence exacerbée assez incroyable, par la présence de Jimmy Wang Yu et par une poignée de combats parfois un peu brouillons mais grisants.