Jesse James, un western qui manque de souffle. Il est bien trop sage, policé et il s’enlise, entre autres, dans une romance insipide et les déboires familiaux du célèbre bandit.
La présentation du parcours des frères James est peu conforme à la réalité et abordée de manière simpliste. Les frères sont présentés comme d’honnêtes jeunes hommes, s’orientant vers le banditisme après que leur mère ait été tuée par des entrepreneurs de chemins de fer qui exproprient les gens de leur terre pour y faire passer les voies ferroviaires. De leur participation à la guerre de Sécession on ne dira pas un mot.
Leur carrière de banditisme est peu développée. Le film s’attache surtout aux relations entre Jesse et sa femme Zee et aux tentatives d’arrestation de Jesse. Le dénouement n’en finit pas.
Il y a malgré tout quelques belles scènes : des scènes de chevauchée, celle où le cheval passe à travers une vitre pour échapper au piège embuscade organisé en ville et l’attaque des trains est bien mise en scène.
Ce western mou m’a en grande partie ennuyée mais il appartient à la période classique des westerns et à cette année qui voit le western sortir de la série B avec Stagecoach de John Ford. Il est de plus le premier film du cinéma parlant à aborder la figure légendaire de Jesse James. Il a donc son intérêt.