Une vision monochrome et bizarroïde d’un bunker sordide perdu au beau milieu d’un champ de bataille lunaire, peuplé de soldats tous plus franchement dérangés les uns que les autres. Un mystérieux compte à rebours va s’activer et le bunker de la dernière rafale va sombrer dans la démence et la psychose devant l’incapacité à trouver ce que le compteur doit déclencher.
Les décors industriels, la photographie monochrome et l’absence de paroles renforcent le côté déstabilisant et noir du court métrage. Pessimiste et antimilitariste, la vie des hommes de ce bunker est l’enfer de l’attente d’un ennemi absent, illogique et sans but. La découverte de ce dispositif inconnu semble être au premier abord une échappatoire à leur quotidien morne mais cela devient très vite une recherche désespérée, conduisant à la peur, l’affrontement et enfin la mort.
Un long métrage aurait été indigeste, mais les 25 minutes inquiétantes du court métrage passent sans problème. Une « curiosité de jeunesse » à voir d’un réalisateur aujourd’hui reconnu.