Je poursuis ma découverte de la franchise avec son quatrième épisode, Le Cauchemar de Freddy, et... c'est pas bon du tout. Plusieurs raisons à cela : déjà, le film prend le parti de poursuivre l'intrigue du précédent opus (pourquoi pas) mais le fait en remplaçant son actrice principale, et accessoirement meilleure actrice de la troupe (j'ai nommé : Patricia Arquette), par une meuf moche avec zéro charisme... et dont les innombrables gémissements ajoutés en postsynchronisation confèrent à toutes ses scènes d'épouvante un sale goût de nanar. Problème : c'est elle le personnage principal pendant la première moitié du film... Alors forcément, ça fait chier. Et Patricia Arquette se fait regretter.
Fort heureusement, le personnage (dé)cède ensuite sa place à une nouvelle héroïne, très jolie celle-ci (l'inconnue au bataillon Lisa Wilcox - espèce de mix entre Bryce Dallas Howard et Florence Pugh, ce qui donne quelque chose de tout à fait charmant), et qui a en plus le bon goût de survivre à la fin du film - me donnant par là même le regain nécessaire de motivation pour me lancer le cinquième opus sans trop tarder. Parce que ouais, je sais que ça peut sembler trivial de commencer mon avis en dissertant sur les bobines des actrices, mais ne nous voilons pas la face : un bon slasher, ce n'est pas seulement un bon metteur en scène et un bon croque-mitaine : c'est aussi et d'abord une jolie fille (on se sent CINÉPHILE).
Et du coup, heureusement que cette jolie fille est là, parce qu'autrement, le film est assez mauvais. Alors Dieu merci, il présente évidemment la batterie contractuelle de cauchemars et mises à morts aussi dégueulasses que réjouissantes (je retiendrai pour ma part de cet épisode la fille transformée en cafard et la pizza aux boulettes/têtes), ce qui assure le minimum syndical de spectacle ; mais autrement, c'est vraiment plat et nul. Freddy ne fait désormais plus peur du tout et n'est plus qu'un bouffon cabotin, qui, en outre, se fait désormais mettre à l'amende par une proie sur deux. C'est un peu misérable... Le personnage ne dégage plus un quart du tiers de la terreur qu'il suscitait dans le premier volet (et qui s'amoindrissait hélas d'épisode en épisode depuis).
En fait, le drame du film, c'est qu'il tente de jouer sur la même corde que son prédécesseur (le film d'aventure fantastique plutôt que le film d'horreur) mais qu'il le fait mal. Il ne prend plus assez au sérieux son antagoniste, envoie beaucoup trop de chansons pop-rock dans la bande-son, fait débiter trop de dialogues/vannes de merde aux personnages et surtout sombre trop loin dans le ridicule (la palme à ce final qui voit l'héroïne enfiler le bandana de karaté de son défunt frangin puis démolir en face à face Freddy à grand renfort de coups de pied et de sauts au ralenti... si si). Et si je n'avais pas aimé La Revanche de Freddy, lui au moins s'épargnait tous ces défauts et avait le mérite de prendre un minimum au sérieux le personnage de Krueger. Du coup, ce Cauchemar de Freddy est pour le moment celui que j'aime le moins des quatre premiers opus.