Les suppléments nous apprennent que Gassman était d'abord pressenti, mais trop latin la production avait peur de son français approximatif (nettement plus aisé à comprendre que Vincent Lindon pourtant ...). Yves Montand devenait le premier choix. Mais celui-ci déclara que pour "son" public il ne pouvait prendre un rateau face à une jeune demoiselle (je ne vous en dis pas plus sur l'histoire). Tristes acteurs qui se soucient plus de leur image que de la qualité d'un rôle. En effet le rôle d'Edouard Choiseul, pianiste vedette, et séducteur virtuose est plutôt bien écrit. Certes, Jean Rochefort n'est absolument pas crédible en pianiste et l'enregistrement du 4è concerto de Beethoven au début du film est une caricature et fait craidre le pire. Le fait de tromper Nicole Garcia est évidemment impardonnable mais c'est mon opinion. Pour le reste on assiste aux allers-retours de l'ami Rochefort avec plaisir (formidable Girardot, étonnant Desailly) ou indifférence et parfois avec émotion. On y retrouve dans des seconds rôles Lila Kedrova et le toujours excellent Jacques Jouanneau. Quelques personnages féminins manquent un peu de poids.
Les suppléments insistent sur le fait qu'il s'agit d'une réflexion sur un homme qui a peur de la vieillesse. Rochefort cache plutôt bien son jeu et ne semble pas marqué ...
Un divertissement qui a bien vieilli.