Déjà vu gamin (merci papy), Le cavalier du désert m'avait laissé un très agréable souvenir. Mais comme certaines choses changent avec le temps, un jour je craignis d'avoir été trop généreux avec mon 8 et je reléguai le film brutalement à la dernière place de mon top 20 westerns.
Dès les premières minutes de mon revisionnage, j'ai compris qu'en fait j'avais sous-estimé ce petit bijou signé William Wyler.
S'inspirant librement de la vie du juge Roy Bean (1825-1903), que les lecteurs de Lucky Luke connaissent bien, ce western s'intéresse au conflit, si souvent traité dans le genre, entre cowboys et fermiers pour la possession de la terre; ici, de fertiles pâturages texans.
Mr. Bean, qui est aussi barman et amoureux transi de l'actrice Lily Langtry (personnage réel), qu'il ne connait que d'après des affiches, fait la loi, de façon tout à fait partiale, avec un faible pour la pendaison de fermiers. Arrive Gary (3, 2, 1 : GaaRRYYYYYYYY !!!), accusé de vol de cheval, mais qui va prétendre connaître Lily, et même posséder une boucle de ses cheveux.
Très chouette histoire, très proprement filmée, avec de bien belles scènes (les cavalcades, les champs en flammes, le duel final), des dialogues souvent croustillants, une bonne musique (of course puisque c'est Dimitri Tiomkin). J'adore l'atmosphère du film, avec ce qu'il faut de crasse, d'alcool, d'humour et de regards.
Mais ce que j'aime par dessus tout dans The Westerner, ce sont les deux acteurs principaux. Un Gary parfait (il l'est la plupart du temps, mais des fois encore plus), complètement irrésistible, et puis, et alors là... alors là je dis Monsieur Walter Brennan, GÉ-NIAL, dans son meilleur rôle [désaccords non recevables], à tel point, et ça me fait bizarre d'écrire ça, qu'il en volerait presque la vedette à Gary.
Un film qui pourrait très facilement valoir 9, qui devrait valoir 9, parce que dans le genre, je le trouve quasiment parfait. C'est le plus gros 8 que la terre ait jamais porté et il va fissa remonter dans mon top westerns.