Genre comique révolu, le vaudeville militaire a sans doute incarné la comédie populaire par excellence, sinon de l'excellence. Un comique en vogue (Fernandel dans le rôle-titre), des chansons et de très improbables marivaudages caractérisent une fantaisie et une légèreté hors d'âge.
Le film de l'inconnu Pierre Jean Ducis ne doit qu'à la présence et à la composition de Fernandel, dans un mélange de candeur et d'impertinence, d'attirer encore l'attention.
On résumera l'intrigue, dans une ville de garnison où les soldats font le mur pour courir les filles et où les filles sont immanquablement séduites par l'uniforme, aux complaisants services du cavalier Lafleur favorisant les escapades amoureuses et extra-conjugales de quelque officier en goguette ou camarade de régiment.
Sans la moindre application, le metteur en scène accumule les situations hasardeuses et les rencontres impromptues. Le récit est rudimentaire, enchaine les quiproquos ou les revirements sans aucun souci d'astuce ou de subtilités narratives.