L'arène des neiges

Plus qu'un cercle, une véritable arène où ces hommes vont devoir se battre contre la montagne, dans ce qu'elle a de plus vertigineux, de plus dur et de plus dénué de pitié.

13 octobre 1972, partis en avion d'Uruguay pour rejoindre le Chili afin de disputer un match, une équipe de rugby et leurs accompagnateurs vont être victimes d'un crash au beau milieu de la cordillère des Andes.

Commence alors une aventure humaine de 72 jours que je me garderai bien d'oser tenter de décrire.

Sur 45 passagers, seulement 16 s'en sortiront vivants.

Drame raconté dans des livres, des documentaires, dans un premier film sorti en 1993 "Les survivants".

Était- ce nécessaire d'en faire un autre ? Quoi dire de plus ?

Sceptique, je me suis décidé à appuyer sur la touche Netflix de la télécommande, une couverture sur les jambes, un tasse de café chaud dans la main droite.

Au fil des minutes, force est de constater que je suis pris, une nouvelle fois, dans cette aventure humaine peu croyable...

Et la plus grande force de "la Sociedad de la Nieve", c'est de savoir doser parfaitement.

Filmer l'essentiel en évitant le piège de tomber dans le voyeurisme morbide.

La dernière demi-heure centrée sur l'ascension puis le sauvetage est beaucoup moins expéditive que dans le long-métrage de Franck Marshall, car J.A Bayona prend ici le temps d'accompagner ces hommes jusqu'au bout, c'est beaucoup plus précis et détaillé que dans le film de 93.

En résumé, une très bonne adaptation servie par de jeunes comédiens totalement impliqués, et des images à couper le souffle qui font froid dans le dos.

Du fond de mon canapé, j'ai machinalement remonté ma couverture jusqu'au cou.