En revoyant ce film adulte, votre serviteur réalise combien il s'identifia à chacun des membres du Cercle , lors de la première vision en vhs, au début des années 1990: je fus Neil le théâtreux passionné, Todd le timide romantique, Knox l'amoureux, Mix et Pitts les bons camarades, Cameron le fayot qui veut faire partie du groupe, et même Charlie le rebelle. Le professeur Keating fut aussi une incroyable inspiration.
Aujourd'hui, devenu "grand", je me surprends à comprendre les actes des autres adultes du film.
On a reproché au "Cercle des poètes disparus" d'être porteur d'un certain manichéisme; je pense au contraire que le film est bien plus complexe, et que chaque personnage de cette histoire est défendable dans les circonstances de ses actes et de ses choix.
Ainsi, Cameron, Mr Nolan, ou Mr Perry ne sont pas les "méchants" de l'histoire, mais des hommes qui agissent avec leurs convictions, selon l'éducation qu'ils ont reçue.
"Le Cercle des poètes disparus" parle du monde occidental et de ses rouages, mais surtout de la part essentielle des arts et de la culture (la poésie et la beauté comme dirait Keating). Ils sont porteurs de liberté et d'émancipation pour chacun d'entre nous.
Peter Weir est probablement l'un des plus grands réalisateurs de l'histoire du cinéma. Des films tels que "The Truman Show" ou encore "Master and Commander" sont là pour le démontrer. Il est d'ailleurs fort intéressant d'associer "Le Cercle des poètes disparus " avec ces deux autres films car on y retrouve dans les trois cas, et en nuances, le thème de la quête de l'épanouissement personnel.
Ici, Peter Weir transcende le passionnant scénario de Tom Schulman, accompagné par un casting de rêve (du premier rôle jusqu'aux silhouettes) et une incroyable partition de Maurice Jarre.
"Le Cercle des poètes disparus" est évidemment un chef-d'œuvre.
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le 11 août 2023
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