A sa sortie, "le Cercle des Poètes Disparus" m'avait profondément irrité : on y voyait Peter Weir, un réalisateur original que je suivais avec intérêt, se plier docilement aux codes et conventions hollywoodiennes, le pénible Robin Williams histrioner sans honte, et le jeune Ethan Hawke échouer à communiquer la moindre émotion remarquable. Et son final consensuel, sensé nous rassurer quant aux graines de la révolte individuelle plantées dans le coeur des bons élèves disciplinés, trahissait une efficacité lacrymogène tout simplement insupportable.


Il faut admettre que nous avons avalé tellement de couleuvres hollywoodiennes depuis, que notre niveau d'exigence a baissé dramatiquement : nous voilà désormais prêts à reconnaître que Weir avait quand même réussi à sauver son âme en préservant assez d'étrangeté dans son film pour miner (au moins un peu) l'évidence programmatique du scénario ; à rire de bon coeur au one man show de Robin Williams, toujours bien meilleur quand il s'agit de nous amuser ; à admirer l'adolescent fragile joliment incarné par Robert Sean Leonard - et, du coup, à nous interroger du coup sur ce qui a bien pu arriver à cet acteur touchant entre ce rôle convaincant et sa réapparition en 2004 comme side-kick du "Dr. House" !


Bref, contre toute attente, le temps aura été clement avec ce "Cercle des Poètes Disparus" !

EricDebarnot
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le 4 juil. 2013

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Eric BBYoda

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