Je reconnais que le titre de cette critique est assez convenu, mais que voulez-vous, s'il y a bien une scène qui m'a marqué dans ce film c'est la scène finale. Normal, me direz vous. Oui, normal, mais en même temps, j'ai envie de dire dommage. Dommage qu'une fin aussi réussie ait été aussi mal amenée.
Car oui, si j'ai beaucoup apprécié la dernière partie de ce long-métrage signé Peter Weir, j'ai eu beaucoup plus de mal avec le reste de l'œuvre. Tout n'était pas à jeter, loin de là, mais j'ai eu cette impression désagréable d'assister à un enchaînement de scènes, dont certaines étaient très bonnes, mais sans réel lien entre elles permettant la progression efficace de la narration. L'histoire passe, pardonnez l'expression, du coq à l'âne, se perd dans des sous intrigues inintéressantes, et parfois avortées en cours de route.


Sauf erreur de ma part, la copine de Knox disparaît après la pièce de théâtre, et je trouve que le film aurait pu se passer de cette intrigue, sachant qu'elle était peu captivante, et qu'elle n'apporte rien au récit, si ce n'est quelques longueurs.


Et je ne peux que regretter ce manque de développement des personnages (à l'exception de Neil, mais là encore je trouve qu'on aurait pu approfondir certains points). Ainsi, il est difficile de rendre cohérentes les actions de certains protagonistes, car ces derniers manquent de profondeur, et j'aurais personnellement aimé un élagage de certaines scènes inutiles, au profit d'un travail des personnages plus maitrisé.


Pourtant, je ne peux me résoudre à baisser la note que j'accorde à ce film. Véritable ode à la poésie, porté par un grand Robin Williams lui-même emprunt d'une aura poétique, tout comme ses étudiants, peut-être pas aussi éblouissants, mais dont l'alchimie fonctionne parfaitement. Malgré une écriture assez maigre, j'ai réussi à être touché par cette bande de potes, prisonniers d'une autorité abusive dont ils cherchent à se soustraire, notamment au travers de l'art, qui est probablement le plus beau moyen d'expression de l'être humain, et qui aide nos protagonistes à trouver leur voie.


Ainsi, ce film, malgré ses nombreux défauts est un film qui aura finalement su me parler, me toucher, et m'aura donné envie de me lever, et de scander, haut et fort : "Ô Captain, my Captain !".

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le 7 mars 2021

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Quentin

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