Le cercle des poètes disparus est un film sur la pédagogie, et les films sur ce sujet fondamental ne sont malheureusement pas légions (si qqn en connaît d'autres dans le genre, je suis preneur). C'est aussi un film militant sur l'anticonformisme et l'affirmation de soi et dans ce sens, il est jusqu'à aujourd'hui controversé. On est tout de suite tenté de faire un lien avec la révolution de mai 1968, et des écrivains comme Ivan Illich ou d'autres mouvements qui préconisent une pédagogie différente. On remarque aussi la mention du penseur Henry David Thoreau. Un film hippie en diable, pour faire simple.
Le scénario, écrit par Tom Schulman, n'évite pas un certain manichéisme et manque parfois de nuance. Le suicide de Neil (Robert Sean Leonard) pour éviter d'affronter son père, est par exemple un peu outré et confine au martyr pour soutenir le propos du film et pour nous tirer des larmes (de crocodiles ?). Néanmoins, et malgré tout ces bémols qui sont des caractéristiques des films militants, le film fait passer le message d'une façon sublime et attendrissante. Qu'on adhère ou pas au propos, la performance des acteurs sont toutes criantes de vérité, et Robin Williams, qui a pu être dans d'autres films agaçant, est remarquable dans son rôle d'espièglerie toute contenue
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Créée
le 11 avr. 2015
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