Coucou tu veux voir le cercle ?
Coucou, tu veux voir le cercle ? Mais alors seulement toi qui regardes encore des VHS pourraves pour le simple plaisir de voir l'image crépiter et le son friser. Oh tu as raison, d'autant que s'il existe un objet qui de nos jours marque le subtil raffinement d'un intérieur, c'est bien un magnétoscope bourré de boutons et de clignotants. Veinard. Mais qu'importe. Toi tu peux voir le cercle.
Mais pas toi, qui regarde ce film sur ton bel imac ou ton sale PC tunné. Parce que la petite fille (la vilaine, hein, parce que c'est bien elle), elle n'utilise que les VHS. Bon tu peux voir le film, mais tu auras beau essayer de faire entrer une cassette dans ta machine la prochaine fois, a priori ça ne marchera pas. Et tu n'auras pas le petit frisson, de voir le cercle.
D'emblée, ça tranche le public en deux.
J'utilise le verbe "trancher" à dessein. Pour mettre un peu d'angoisse. De terreur, avec des frissons. BOUH. Parce que dans The Ring, le problème c'est qu'il n'y en a pas. L'histoire d'une April O'Neil, en (belle) chair et en os, obsédée par la forme des pizzas de ses potes Tortues Ninja. DÉVORÉE (peur) d'inquiétude parce que son gosse moche risque de mourir un jour après elle. Et oui, il a vu la cassette. Il a un magnétoscope. Ça compte qu'il soit moche, parce que, nonobstant le fait qu'il soit semi-autiste, avec sa laideur, on a envie que la petite fille (méchante) aille au bout de sa besogne avec lui. La mère, ça serait un peu gâcher quand même.
Une belle idée, une belle histoire, une belle photo, mais un film plat. De quoi TUER une soirée. Je dis ça (tuer) sans doute parce que j'ai vu le cercle. Mais par contre je n'ai pas compris pourquoi le gosse moche voit des choses avant même de l'avoir vu, le cercle. Incohérence. Et oui. Du coup, ça commence à faire beaucoup pour un simple film, et pas grand chose à en retirer.
Tu veux toujours voir le cercle ?