Quand t'aimes ravaler ton vomi

Surfant sur le succès monstrueux (et injustifié) du premier opus, lui-même remake honteux du film culte japonais Ring, les producteurs ont jugé bon de continuer l'aventure sans toutefois faire le remake de Ring 2. En effet, c'est désormais sur une histoire totalement originale (à prendre avec des pincettes bien sûr) que se base ce deuxième opus. Mis en scène par Hideo Nakata, le réalisateur original des deux premiers films nippons, Le Cercle 2 s'avère au final absolument ridicule et vraiment mal foutu.

Cette suite possédant hélas une histoire ennuyeuse et incohérente, mélangeant maladroitement épouvante asiatique et surenchère américaine, il est impossible de clairement s'extasier devant un tel long-métrage, à croire que le talent Nakata s'est fourvoyé en passant l'Atlantique. Là où Gore Verbinski, non sans réelle originalité, arrivait à mêler pourtant suspense et horreur aux scènes chocs mais suggérées, le réalisateur japonais se plie aux lois des producteurs. Il nous livre un navet bourré d'effets visuels repoussants (l'attaque des cerfs numérisés notamment) et de scènes-choc pour la plupart inutiles.

Sans compter la fin ridicule de niaiserie américaine, le scénario ne fait que réitérer l'histoire du premier film, rajoutant bien entendu de nouveaux éléments aussi inintéressants que mal intégrés. Misant donc plus sur la surenchère d'effets spéciaux que sur la peur qui faisait office dans ses précédents films (notamment Dark Water), Nakata se fourvoie complètement et signe ici un navet pour son premier passage Outre-Atlantique.