Nettement moins bon que le premier

Mais pas catastrophique non plus.
Nakata, probablement jaloux du fait que le remake de Verbinski ait eu plus de succès que son propre film, reprend ici en grande partie l'équipe de la version US pour y apposer sa "patte" et prouver à la terre entière que c'est SON idée, SA mythologie (na!).
Le problème, c'est que Nakata ne semble pas avoir compris que l'intérêt du premier opus se trouve dans sa trame narrative, à la fois tendue et mystérieuse, et nous propose ici une sorte de "Paranormal activity", où l'héroïne (heureusement toujours interprétée par Naomie Watts) va tenter de résoudre une histoire de possession convenue et peu palpitante pour le spectateur.
Qui plus est, le retour de Samara est à la fois banal et tiré par ses longs cheveux: elle désire avoir une mère, car elle a manqué d'amour, et tente de prendre la place (littéralement) du fils de Miss Watts. Et c'est tout...
En ce sens, l'enquête (minimaliste) menée par l'actrice australienne ne présente finalement que peu d'intérêt et se révèle même sans inspiration: elle rend visite à la "vraie" mère de Samara en hôpital psychiatrique, qui a tenté de noyer son bébé par le passé (décidément!).
Samara a donc échappé une première fois à la noyade pour ensuite se faire adopter par une mère de substitution, qui finalement se débarrassera d'elle en la jetant dans un puits. Je comprends qu'elle soit légèrement perturbée...
Le seul intérêt pour Watts d'effectuer des recherches est donc finalement de comprendre que Samara n'aime pas vraiment la flotte, et qu'il suffit donc de la foutre dans une baignoire pour s'en débarrasser.
Autre scène improbable, Naomie comprend que l'esprit belliqueux et chevelu a besoin d'une mère: elle se laisse donc prendre et en quelque sorte se sacrifie pour que son fils ne soit pas possédé.
Elle se retrouve donc dans le fameux puits mais constate qu'il n'est pas totalement refermé. Et là que fait-elle? Elle tente de s'enfuir en le remontant! (il faudrait savoir...).
Elle y parvient, mais se suicide quand même en sautant d'une falaise, et c'était la bonne solution!
Elle réapparait la séquence suivante allongée paisiblement aux côtés de son fils dans son salon (pfff n'importe quoi), puis évidemment, Samara revient (ce serait trop facile). Bref, c'est très con...
Toutefois le film se laisse regarder tout de même, notamment pour les présences de Watts et de Simon "menthe à l'eau" Baker (ici dans un rôle de faire-valoir naïf mais possédant quand même un château, alors qu'il vit seul et n'est que journaliste...), ainsi que pour la qualité d'image similaire au premier "épisode" mais aussi et bien évidemment pour le retour de Samara et de la VHS de l'angoisse de la mort qui tue.
Pour conclure et en résumé, cette suite de Nakata s'apparente finalement à une série B visuellement de bonne facture (à part les cerfs en images de synthèse...) mais à la narration peu crédible et sans réelle surprise, très inférieure à celle du premier volet.