Depuis quelques mois, je me passionne pour les rom-com américaines des années 90 et 2000. J’étais donc hyper enthousiaste de découvrir un film semblant appartenir à cette filiation au cinéma. Je n’ai pas été déçue. En effet, si ce film épouse les codes classiques du genre, il en prend aussi le contrepied.
Amérique profonde, blagues potaches, réalisation simple et directe, personnage féminin haut en couleur, c’était déjà gagné pour moi. L’intrigue est de prime abord stupide à souhait mais le scénario réussi à la faire émerger de façon assez réussie et ne rompt pas notre crédulité. Et puis, plus l’histoire avance, plus l’humour se met au service de l’émotion, allant jusqu’à s’effacer petit à petit.
Je ressors de la salle avec la sensation d’avoir vu une version beaucoup plus féministe et dans l’air du temps de « Playboy à saisir ». Le film aborde des thématiques franchement intéressantes : la gentrification, le deuil, le travail du sexe, être ado dans les années 2020. Il nous montre une femme indépendante, débrouillarde voire bagarreuse, qui ne s’en laisse pas compter et à la repartie jouissive (et toujours parfaitement délivrée par une Jennifer Lawrence impeccable dans son rôle). Surtout, il se conclue avec un message magnifique : celui de l’importance de l’amitié. Nous n’avons pas vu une comédie romantique mais une comédie amicale. Je trouve particulièrement rafraîchissant de valoriser cette forme d’amour, de la faire exister entre un homme hétérosexuel et une femme bi, de montrer qu’elle est possible et qu’elle a au moins autant de valeur que n’importe quel crush.
Seul bémol : j’ai trouvé le module avec les planches de surf miniatures absolument adorable !