Une jeune journaliste asiatique qui vit à Londres, en étant parfaitement intégrée, apprend que sa soeur va bientôt se marier dans leur pays natal, Hong Kong. Ça va être pour elle l'occasion de se remémorer son enfance tumultueuse en Chine, et peut-être de se rapprocher de cette mère, qui va lui confier des secrets de famille.
Bien que j'ai vu un seul film réalisé par elle, Love in a fallen city, je suis toujours curieux de découvrir l’œuvre de Ann Hui, une des rares réalisatrices HK des années 1970, et qui est toujours active au début de la décennie 2020. Notamment Boat People, qui l'a faite découvrir en Occident.
Ici, c'est peut-être son œuvre la plus personnelle, dans le sens où le personnage de la journaliste jouée par Maggie Cheung pourrait être, à questionner sa mère sur, en quelque sorte, sa double identité. Le tout est traité avec pudeur et délicatesse, pour un récit qui dure de la Seconde Guerre Mondiale jusqu'aux années 1970, en traversant des évènements sociétaux qui ont frappé l'Asie du Sud-Est durant ces époques.
Le film est beau, touchant, on peut souligner aussi la délicatesse de Lu Hsiao-Fen, qui joue la mère, mais le récit est parfois un peu trop lent pour me convaincre totalement, en plus de l'avoir vu dans une copie assez moyenne. Mais je trouve que c'est une belle histoire sur l'identité, vue à travers un film qui traverse plusieurs époques et pays, et qui ne cesse de hanter les enfants de la guerre.