Theresa et les rois barges
Vraiment, je me croyais mûr pour ce genre de films.
Je savais que ce serait très minimaliste, contemplatif, tout ça.
Mais quand même, je m'attendais pas à ce que cette variation autour des rois mages soit à ce point... euh... particulière? étonnante? déconcertante?
Des plans d'un quart d'heure chacun, caméra fixe, sans dialogue, ça peut être bien, ça l'est probablement –j'en ai d'ailleurs trouvé certains très beaux–, mais je crois qu'il me manque encore certaines armes pour les affronter.
Et, franchement, le coup de Marie assise avec une chevrette sur un rocher et Joseph hors champ qui, toutes les trois minutes, l'appelle (en espagnol) sans déclencher la moindre réaction chez elle, ça dépassait tout ce que j'avais pu imaginer. Pour être honnête, j'ai fait un blocage pendant cette scène: je pouvais pas m'empêcher de penser à Pascal Légitimus scandant "Theresa... Theresa... Theresa... Theresa..."
J'avais traîné un couple d'amis au seul cinéma parisien qui le passait à l'époque. Lui est vidéaste et elle tentait alors la Femis. A la panique qui se lisait sur leur visage pendant la séance, j'ai compris qu'eux non plus, malgré leur bagage cinéphile conséquent, n'étaient pas prêts.
Avoir été l'initiateur de cette soirée m'a pas franchement aidé à (tenter de) profiter du reste du film.
Dans le doute, je mets 5, mais c'est parce que j'ai rien pané, et que j'en suis pas fier...