• Dans Le Chant du loup, François Civil incarne Chanteraide, oreille d'or. Ce surnom est donné aux personnels sous-marinier spécialisés dans l'analyse acoustique. Experts en guerre acoustique, ils partent pour des missions de quelques jours à plusieurs mois, essentiellement sur les sous-marins nucléaires. Intégrés aux équipes de combat, ils remplissent en outre le rôle de conseiller du commandant en matière de classification et de discrétion acoustique.Leur rôle est crucial, car rappelons-le, un sous-marin ne dispose d'aucun hublot, il se dirige et identifie les menaces, comme les cibles, uniquement au son. Le nombre d'oreilles d'or est en service est secret défense et ne peut être divulgué.
• Le film met en scène deux types de sous-marins. Le Titane, commandé par D'Orsy (Omar Sy), est un sous-marin nucléaire d'attaque. Il en existe 6 en France qui peuvent contenir jusqu'à 70 membres d'équipage. Ils sont à la fois des navires de combat et des instruments de puissance. Outre leur rôle premier dans la sûreté des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE), les SNA sont aptes aux déploiements lointains et de longue durée. Quant aux SNLE, ils remplissent exclusivement la mission de dissuasion nucléaire. Dans Le Chant du loup, il s'agit de L'Effroyable, dirigé par Grandchamp (Reda Kateb). Il y en a 4 en France avec une capacité de 110 marins. Il peut transporter 16 missiles nucléaires. En cas d'ordre de frappe nucléaire, l'instruction arrive directement du Président de la République. Il n'existe pas de procédure d'annulation d'un ordre de tir.
• Dans le jargon des sous-mariniers, le chant du loup désigne le bruit d'un sonar qui plonge et repère la position de votre sous-marin. Quand l'oreille d'or détecte ce son, c'est le début de la fin.
• L'équipe a tourné avec des vrais sous-marins pendant leurs temps d’exercice. Pour les intérieurs, elle a recréé les salles de commandes des deux sous-marins en studio.
• Le réalisateur, Antonin Baudry a passé plusieurs semaines en immersion sous l’eau, à bord des deux types de sous-marins français (les Sous-marins Nucléaires d’Attaque, SNA, et les Sous-marins Nucléaires Lanceurs d’Engin, SNLE). Il a beaucoup observé tout ce qui se passait, de la chaufferie nucléaire à la salle des commandes. "Toutes les procédures que je montre dans le film sont basées sur une observation précise, de la plus simple (détecter un bateau inconnu) à la plus complexe (vérifier l’authenticité d’un ordre du président de la république). J’ai décidé de conserver la façon d’être et le langage des sous-mariniers tel qu’il était, sans rien édulcorer. J’ai fait le pari qu’avec les images le spectateur comprendrait tout ce qui se passe – comme je l’ai moi-même fait quand j’ai été à bord. Je crois que la façon de parler, le langage étrange des sous-mariniers constitue un élément dramatique important pour le film, c’est pourquoi les termes techniques ont été maintenus dans leur réalisme et leur vérité humaine."
Source : Allociné