Butterfly on a Wheel, au titre français beaucoup moins bucolique, est un petit thriller juste correct qui n'invente pas grand-chose. Il ne vous fera pas passer un mauvais moment, mais ne vous laissera pas non plus des masses de souvenirs.
Avec son histoire de prise d'otage nocturne en bagnole, il est difficile de ne pas faire le parallèle avec Colateral, sorti 3 ans plus tôt. Et c'est dommage, car la comparaison n'est pas flatteuse et le film de Michael Man l'enterre à tous les niveaux.
Pour commencer, la réalisation est médiocre, avec un montage trop excité et des caméras tournoyantes en téléobjectif que ne renierait pas Michael Bay. Pendant les séquences les plus intenses, on a droit à l'habituelle diarrhée de cut qui rend certaines scènes beaucoup plus intenses qu'elles le méritent. Ce n'est jamais vraiment horrible, mais c'est pas folichon.
Même si c'est sympa de voir Pierce Brosnan à contre-emploi dans un rôle de connard fini, personne ne joue très bien, que ce soit Gerard Butler en époux impotent ou Maria Bello en jolie potiche. Cela dit, je me dois de mentionner que j'ai vu le film en VF, dans un moment d'égarement estival à la télé, et ça ne contribue pas franchement à la crédibilité des personnages.
Le scénario est intrigant et m'a tenu en haleine du début à la fin. Le film entre rapidement dans le vif du sujet et nous laisse dans l'ombre jusqu'aux derniers instants, avec un dénouement satisfaisant. Tout est presque en huis-clos avec juste trois personnages et il en ressort une ambiance insolite, légèrement hors du monde.
Le rythme est malheureusement un poil monotone et il manque quelques scènes choc ou des moments plus lents et suspendus pour casser la routine qui s'installe à force de voir nos héros cavaler d'un rebondissement à l'autre.