Je n'ai pas lu le livre donc je ne peux faire aucune comparaison à ce sujet, à tort ou à raison...
La bande-annonce m'avait séduite et interpellée et puis je suis fan d'Ansel Elgort depuis Divergente et surtout Nos Etoiles Contraires. Le voir dans un nouveau film était déjà une très bonne nouvelle de mon point de vue. J'ai été un peu effrayée par la durée annoncée du film mais constatant qu'il allait bientôt être déprogrammé du cinéma de ma ville je me suis laissée tenter. 2H30 se vivent bien le soir... en journée c'est une autre histoire. Bref. J'ai en plus de cela bénéficié de la séance en VOST. Difficile au début de se faire au rythme parsemé de flashback entre le Théo actuel et le Théo enfant et de saisir où il voulait en venir et peu à peu on se laisse emporter par le jeu du Théo enfant qui permet d'expliquer le pourquoi du comment... l'étincelle dans l'engrenage. Ce petit gars à lunettes qui perd de façon très violente sa mère dans une explosion dans un musée, perte qui le marquera évidemment à vie (on le serait pour moins que cela) et fera de son quotidien une suite de mésaventures, de tristesse et de petites victoires.
On explorera avec Théo, à mesure qu'il grandira, ses considérations face à la vie, ses amitiés, ses amours, ses craintes, ses relations complexes avec son père et un milieu aussi dangereux que séduisant et les vieux démons qui le hanteront toujours et cette fascination pour le Chardonneret, l'oeuvre favorite de sa mère...
Un film très psychologique dont les longueurs font parfois penser à Terence Malik, des acteurs adultes en lutte intérieure avec eux-mêmes, des personnages qui se trahissent, le tout enveloppé dans des musiques classiques, reposantes ou terriblement solennelles. La présence de Kidman deuxième maman de coeur est un atout solide au film et Elgort est fabuleusement tour à tour tourmenté et tendre. Dans ce film, on se passionne pour l'ancien, le beau, le velours, les belles pièces. Les personnages sont tous beaux et cachent parfois un charme terrible.