Je ne connaissais pas la BD, c'est donc d'un oeil neuf que j'ai découvert le film, vierge de tout apriori : le résultat est plutôt agréable même si ce n'est pas un chef-d'oeuvre du genre ni un summum d'originalité.
Le graphisme est drôle et vivant, les dialogues impertinents et pleins d'humour, mais ce sont surtout les voix qui m'ont séduite : la brusquerie juvénile de Hafsia Herzi qui colle parfaitement bien à Zlabya la jolie maîtresse tout en courbes et en rondeurs insolentes, la douceur paternaliste du rabbin Sfar, excellent Maurice Bénichou, ou l'insolence tendre et décomplexée du chat philosophe , composition réussie de François Morel, le seul toutefois que je n'ai pas vraiment reconnu vocalement.
Un film d'animation qui brasse de façon amusante et moqueuse nombre de thèmes pas franchement nouveaux mais toujours actuels, de la religion au racisme en passant par l'acceptation de la différence et la tolérance: un plaidoyer garanti contre l'intégrisme.
On se serait toutefois volontiers passé de la chanson finale un peu niaise, interprétée par Enrico Macias, même si je n'ai rien contre l'interprète toujours animé de bonnes intentions, mais qui en l'occurrence tombe un peu à plat.