Rha ! Ou plutôt, Cha... J'aurais dû écouter la petite puce à mon oreille qui me disait : "c'est pas fait pour toi ! C'est un truc sur la religion et y a neuf chances sur dix que ça te saoule... C'est pas fait pour toi ! Vieux bouffeur de curés ! "
Bah ouais quoi, c'est pas qu'un dessin-animé de plus d'1h30 ne risquant de parler que d'une religion très lointaine ou presque pour moi, part perdant d'avance, mais il a quand même plutôt intérêt à délivrer des trésors de trouvailles, une réflexion passionnante, ou au moins une technique impeccable pour avoir une chance de m'emballer. Et dans Le Chat du Rabbin, je n'ai trouvé aucun de ces trois éléments dans son ensemble. Juste sporadiquement...
Sporadiquement parce que certains dessins, et notamment des décors et paysages, ont quand même beaucoup de charme ; ce chat bavard remet également en cause, et de manière sensée, l'existence de Dieu comme l'aveuglement de ses suiveurs trop zélés, mais ça ne vole pas très haut non plus ; quelques séquences comme le "cauchemar" du chat m'ont même plu ; et la traversée africaine relève globalement le niveau avec un amusant extrait de Tintin au Congo, avant l'étonnant fantasme/rêve de la cité aux gardes géants et aux éléphants roses. Mais pour le reste, niet !
Déjà, ça n'étonne pas plus que ça le rabbin ni sa fille que ce chat cause, et encore moins les autres... Et puis pourquoi il parle d'abord, ce chat ? J'ai loupé un truc ? Après c'est cool qu'il veuille sa barmitsva, qu'il soit open et tout, comme matou, mais c'était obligé la fille du rabbin qui cause en mode racaille dans les années 20 ? De toute façon, le doublage vaut franchement pas tripette, en dehors de Mathieu Amalric que j'ai pris pour François Morel pendant tout le film ! ^^ Et puis c'est quoi ce cousin qui se trimballe avec un lion en plein centre-ville d'Alger ???
En plus, Joan Sfar nous impose un historique de son propre nom de famille, par le truchement de celui du rabbin, ce qui franchement me paraît un peu égocentrique et donc déplacé... Après il n'y a rien de détestable dans ce film, c'est juste que le sujet ne m'intéresse pas plus que ça, et que les deux réalisateurs ne font franchement pas grand-chose d'assez enthousiasmant pour m'emmener dans le sillage de leur histoire. C'est trop pacha, quoi !