Emerveillée

Miyazaki continue de développer des histories fortes, avec un imaginaire débordant et des personnages variés, tout en conservant un message de fond critique. Avec le Château dans le ciel, il revisite le mythe d’Atlantis ou de la Tour de Babel, en le revisitant dans les airs, lui permettant encore une fois de dessiner de très belles séquences aériennes. Le film est avant tout un film d’aventures, plus rythmé et décalé que son prédécesseur, avec des personnages comiques, comme les pirates. Et le sentiment propre aux explorateurs qui est très bien mis en scène dans ce film c’est l’émerveillement : l’émerveillement de Sheeta dans la cité minière avec les oiseaux, celui de l’envol t des ballets aériens, celui de Sheeta et Pazu quand ils découvrent le « nid des dragons » puis atterrissent sur les jardins.

Miyazaki s’amuse avec Laputa, mais n’en oublie pas toujours un niveau de lecture plus sérieux, encore une fois sur la folie des hommes, leur soif de pouvoir et de puissance. Et les deux héros sont ceux qui valorisent la beauté simple des choses, la compassion et les relations humaines. Le film est encore une fois porté par une très belle musique, et l’animation a bien progressé depuis Nausicaä. La construction des personnages est ici également maitrisé par Miyazaki, avec un robot rêveur et doux, des pirates flamboyants, et des héros complices. On regrette un méchant un poil manichéen, mais on pardonne facilement.