« Le Château de ma mère » est la deuxième autobiographie de Marcel Pagnol, écrivain et cinéaste des années 30, s’ajoutant à ses « Souvenirs d’enfance » adaptés au cinéma par Yves Robert, tout comme « La Gloire de mon père » sorti également en 1990. Nous retrouvons les mêmes acteurs avec Philippe Caubert et Nathalie Roussel incarnant les parents du petit Marcel, également interprété par Julien Ciamaca.
Le petit Marcel, à la fin de « La Gloire de mon père », quitta les collines du Garlaban, au dessus de Marseille, pour redescendre chez lui car l’école recommençait. Mais c’est rempli d’une grande tristesse que Marcel et Paul, son petit frère, retournèrent à l’école. Puis le récit commença véritablement lorsque qu’Augustine, la mère de la famille, envisagea de retourner en fin de semaine dans les garrigues pour redonner le sourire à ses enfants. Chaque fin de semaine, sans compter tout l’été, Marcel et sa famille passaient leurs journées de congé dans les montagnes. Pour y aller, la famille Pagnol prenait un raccourci quelque peu illégal qui longeait les canaux. Ce passage bordait des châteaux, les résidences privées les plus prestigieuses de la région. Un jour, la famille se fit prendre par un des gardiens du château de la Buzine et leur promenade idyllique prit fin. De même que pour « La Gloire de mon père », nous ne comprenons le titre « Le Château de ma mère » qu’à la fin du film. Dix ans plus tard, lorsque Marcel se retrouva le seul survivant de la famille, il racheta par hasard le château de la Buzine, particulièrement appréciée par sa mère, comme un hommage posthume à cette dernière.
Un des atouts de ce film réside dans la narration avec le récitant, Jean-Pierre Darras, qui nous plonge dans l’histoire par sa voix envoûtante et la clarté de ses informations. De plus, avec un jeu d’acteurs aussi bon que dans « La Gloire de mon père », les acteurs, eux aussi, nous plongent directement dans la vie simple mais passionnante de Marcel Pagnol.
L’achat de cette résidence qui leur avait causé tant d’ennuis, montre encore une fois l’attachement de l’auteur à Augustine, sa mère, ainsi qu’à sa famille. Message peut-être banal, mais ô combien important à l’équilibre affectif de tout humain.
J’ai apprécié ce film car en tant que spectateurs nous sommes plongés dans la vie de Marcel Pagnol qui se révèle à nouveau touchante et admirable. De plus, l’intrigue, de même que le titre de l’œuvre, nous donnent l’envie de connaître cette histoire de château dans tous ses recoins.
Cerf Eclopé