Comme dans tous les films d'horreur (même si s'en est pas un, ici, bien évidemment, c'est plus un thriller psychologique qu'autre chose), les héros sont tous un peu simplets (pour pas dire complètement cons). Ici, trois personnes (mais au final, ils sont sept) décident partir sur les traces d'habitants ayant déserté leur ville pour une raison inconnue et on a retrouvé leurs corps le long de Yellow Brick Road.
Avec un scénar comme ça, on se dit qu'il y a moyen de faire un truc pas trop mal (quoiqu'un peu surfait) avec des grosses bébêtes qui font bien bien peur et tout. Eh bien non. Le réalisateur nous emmène dans la direction opposée pour nous démontrer qu'il n'y a pas besoin d'être enfermé dans un 9m² qui fait chambre et cuisine pour devenir fou.
Un film du rien, je dirais. Pas négativement, cela s'entend. Un peu comme les films de Gus Van Sant, un film où on sait déjà à peu près qu'il ne va quasiment rien se passer pendant 70-80 minutes et que tout va s'accélérer sur la fin. Et ça ne rate pas. Une morte vers le milieu du film pour nous retenir un peu, et le reste dans les 20 dernières minutes.
Mention spéciale au mec qui s'est dit "Tiens, on va user les spectateurs en même temps que les personnages" en leur collant des horribles morceaux de jazz (ou musique de cabaret stridente, aussi) qui va les énerver. Et le larsen. Oh putain oui le larsen.
Nous tenir en haleine comme ça pendant autant de temps, ça ne mérite rien d'autre qu'un sept (de un parce que le reste est attendu, de deux parce que j'ai mal au crâne, maintenant, à cause de la musique).