Conte pour enfants
Si le film n’est pas de Jim Sheridan himself, il est en revanche à l’origine de son scénario. Et vu les thèmes abordés, c’est une évidence. Deux gamins traînent dans les quartiers défavorisés de...
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le 3 oct. 2020
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Si le film n’est pas de Jim Sheridan himself, il est en revanche à l’origine de son scénario. Et vu les thèmes abordés, c’est une évidence. Deux gamins traînent dans les quartiers défavorisés de Dublin. Leur père, un Gipsie devenu sédentaire et alcoolique lutte dans un deuil qui n’en finit plus, celui de sa femme. Leur grand-père vit toujours sur la route, conformément à la tradition familiale. Un jour, un cheval venu de nulle part débarque, adopte les mômes et semble les pousser à reprendre la route. Vers où et pourquoi ? Ce film fonctionne comme un miroir de The Field. Ainsi, le nomadisme est montré comme une tradition ancienne tandis que l’installation est une sorte de décadence et de délitement. La perte du lien familial, comme toujours chez Sheridan s’accompagne de la perte de l’individu, devenu sans repère. On apercevait les Gipsies dans The Field, ils sont ici au centre du film. La fin de ce film répond directement à celle, tragique du précédent. Un poil plus optimiste et plus onirique aussi. On suit agréablement les aventures des deux gamins, seuls contre la nature, la police, des salopards cupides et surtout seuls face au deuil de leur père. On découvre un univers peu évoqué au cinéma, celui des communautés irlandaises du voyage dont les traditions sont autant irlandaises que communes au voyageurs de toute l’Europe. Fascinant. En bref, un film surprenant qui a certes un peu vieilli mais qui est très attachant.
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le 3 oct. 2020
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