Second et dernier épisode d'une série de téléfilms qui aurait dû en comporter six, The Hound of the Baskervilles offre une honnête adaptation de ce qui reste comme l'une des enquêtes les plus connues du célèbre détective. La réalisation ne brille pas particulièrement, mais malgré des décors qui sentent un peu le toc, Douglas Hickox a tout de même fait l'effort d'éviter autant que possible la routine télévisuelle du champ/contrechamp et d'offrir quelques scènes reflétant un amour certain pour l'horreur gothique. Et même si le film est loin de proposer des sommets de tension ou d'angoisse, ça n'empêche pas d'apprécier ces plans submergés de brume que n'auraient peut-être pas renié Bava ou Corman (toutes proportions gardées).
Malheureusement le scénario est loin de provoquer l'excitation escomptée. La narration plutôt plate et prévisible ne tient jamais en haleine et la révélation du coupable ne fera lever un sourcil qu'aux plus inattentifs, tant tout semble fait pour empêcher le suspense de prendre ses aises. Inutile de préciser que ça la fout mal quand on adapte du Sherlock.
Cela dit, et malgré une présence à l'écran finalement assez réduite, Ian Richardson se montre particulièrement convaincant dans la peau du détective. Son duo avec Donald Churchill fonctionne plutôt bien même si on a déjà vu des Watson plus éveillés.
The Hound of the Baskervilles ne va pas jusqu'à faire regretter que les 4 autres téléfilms n'aient pu être tournés, mais montre en tous cas qu'il y avait du potentiel, à l'image de ce joli générique accompagné d'un excellent thème musical. On est indéniablement quelques classes au-dessus de la qualité téléfilmique de l'époque, et c'est déjà pas mal.