⏰ RUSHMODE .02 / toutestditen5lignes
J'suis embêté parce qu'il y a clairement un truc la dedans, assez insaisissable, qui m'a poussé à aller au bout alors que j'ai soupiré comme une chambre à air après avoir caressé la cosse d'une châtaigne pendant toute la première partie. Un truc bizarre que j'ai cherché à définir pendant tout le film et que je n'ai toujours pas élucidé.
Peut-être l'attitude de Laurent Poitrenaux dont la performance ne saurait être remise en question : l'homme se livre, se débat avec une énergie dingue, se met même littéralement à nu, comment aurais-je pu lui couper la chique en décidant de terminer prématurément cette séance qui, dans ce qu'elle délivre comme message, ne saurait pourtant me gaver davantage. Jugez plutôt : l'homme est un écrivain, a connu la gloire mais semble désormais incompris. Il enchaîne fantasmagoriquement les conquêtes, son ex-femme l'aime encore au point de ne pas réussir à lui résister physiquement, il vit en collocation avec la petite fille du père de l'Incal qui aime bien se balader en petite culotte, les seins à l'air, enfin vous voyez le truc, difficile de faire plus cliché et irritant.
Mais malgré tout, dans le cadre, les acteurs s'investissent, se débattent et donnent envie de rester jusqu'au bout. Chacun y trouvera, ou non, son compte; personnellement j'en suis ressorti un peu frustré parce qu'au moment de faire le bilan, une impression désagréable d'avoir tourné en rond s'impose de mon côté. Mais tout bien considéré, ce film a pour lui une singularité évidente qui fait que finalement je ne suis pas du tout déçu de l'avoir découvert.