A son corps défendant.

Un célèbre quaterback prépare le Superbowl, et peu avant, il décède dans un accident de la circulation. Sa mort n'étant pas prévue, son âme doit être réintégrée à son corps, mais le souci est que ce dernier est incinéré. Il va falloir trouver une nouvelle personne qui lui ressemble afin de se réincarner.

Pour un adapte du contrôle que fut Warren Beatty, il fut logique et évident que la prochaine étape devait être la mise en scène, car ce remake du Témoin récalcitrant de Lubitsch est son premier film en tant que réalisateur, qu'il cosigne avec Buck Henry.
Au départ, ça démarre plutôt bien, car on y croise James Mason en sorte de chef des âmes, ainsi que Buck Henry qui fait un petit rôle de guide avec qui tout va commencer, car on comprend qu'il a en quelque part séparé trop tôt l'âme du corps du personnage de Warren Beatty, persuadé qu'il allait mourir dans cet accident. Or, ça ne devait pas être le cas, et le reste de l'histoire consiste à trouver de nouveaux corps, dont celui d'un milliardiaire. Mais j'ai trouvé le résultat poussif malgré tout, manquant cruellement de rythme, et Warren Beatty manque d'un véritable alter-ego pour lui donner la réplique, car excepté Julie Christie, on ne peut pas dire que ça se bouscule au portillon.

Beatty n'aura réalisé que cinq films dans sa carrière avec une grande réussite, son film suivant nommé Reds, mais là, je trouve qu'il s'est un peu loupé.