Sorti en 1963, Heaven's above s'attaque à la fois au capitalisme et aux dérives religieuses par le biais de Peter Sellers. Celui-ci joue un pasteur qui est envoyé par erreur à l'église de Orbison Parva (ville imaginaire). Il va changer la manière de vivre des habitants en donnant de la nourriture aux plus démunis, grâce à la générosité d'une vieille femme qui se laisse convaincre par la sincérité du pasteur Peters. Mais pire que ça, il engage un éboueur de couleur noire pour qu'il soit prête, double scandale, mais toute cette gentillesse, cette générosité a malheureusement un prix, celui de faire couler l'usine d’anxiolytiques qui fournissait du travail aux habitants de cette ville.
J'avoue que je n'ai pas tout saisi, ne connaissant pas non plus en détail la situation économique de l'Angleterre en 1963, mais l'abattage comique de Peter Sellers joue pas mal sur la réussite de l'entreprise, réalisée par les frères Boulting, qui étaient les auteurs du formidable Brighton Rock en 1947. C'est aussi un peu trop long, près de deux heures, mais surtout la fin est complètement folle, à base de décollage de fusée (!), comme si tous les excès étaient permis, mais là, ça a l'airvraiment déconnecté, comme s'il fallait trouver une solution aussi folle que les idés du Pasteur Peter Sellers.
J'aime bien aussi ce petit tacle donné aux aides sociales où un père de famille qui a sa charge une dizaine d'enfants, sa belle-soeur qui a aussi sa famille, ne veut pas travailler, sous prétexte qu'avec toutes les aides qu'il touche, il n'a pas besoin de boulot. D'ailleurs, cette famille est importante dans l'histoire, car elle se voit menacé d'expulsion de son terrain vague.
On sourit parfois, mais j'avoue que le délire critique, où le film est très connu Outre-Manche, me laisse perplexe.