Mais où est-ce qu'il a appris à négocier?
Luc Besson, avant de refourguer ses scénarios racistes à ses yes men, les réalisait lui-même. Il eut un tel succès outre-Atlantique avec Leon qu’on lui permit de réaliser Le Cinquième Elément, un scénario qu’il avait écrit jeune.
Porté par Bruce Willis, le premier vrai blockbuster américain de Luc Besson était attendu comme un Die Hard dans le futur. Pour ce faire, il aurait fallu que Luc Besson sache encore comment écrire un scénario. S’il a un talent certain pour mettre en images, il lui manque clairement un talent de scénariste. Le script du Cinquième Elément est si incohérent qu’il arrive par moment de se détacher du film complètement. De plus, ce que Besson trouve drôle, le commun des mortels le trouve lamentable (tout comme la musique d’Eric Serra, par ailleurs, de supermarché). Pour couronner le tout, Milla Jovovich est une si piètre actrice qu’elle mettrait mal à l’aise n’importe quel spectateur devant sa performance.
Heureusement pour le film, le reste du casting est génial (hormis Gary Oldman et Tricky qui ont décidé de cabotiner comme jamais), que ce soit Bruce Willis (limite relégué à un second rôle, mais parfait, dans l’ironie et l’humour pince-sans-rire) ou le casting de gueules qui l’accompagne, que ce soit Lee Evans, Brion James ou encore Tiny Lister, dans le rôle d’un Président des USA, une révélation. De plus, les 25 dernières minutes, si on en excepte l’insupportable leçon de morale de ce neuneu de Besson avec le mot “War“, sont admirablement bien filmées.
Toutes ces petites qualités font du Cinquième Elément un divertissement plus que convenable, impossible à détester vraiment et surtout très énergique et parfois amusant. Pas indispensable mais vraiment pas désagréable pour un sou.