C'est green ? Super green !
Soyons clairs. Lorsqu'un film vous fait toujours autant vibrer après 12 visionnages depuis sa sortie, c'est qu'il a un truc. Un truc qui vous touche plus que de raison. C'est donc de façon totalement subjective que je vais parler de ce film de S-F hors normes.
Je n'ai guère de reproches à lui faire alors mon propos ressemblera-t-il sans doute à un catalogue à la Prévert de points positifs. Vous voilà prévenus.
1. J'adore la S-F, c'est un genre qui ouvre des perspectives infinies.
2. Le réalisateur s'appelle Luc Besson, un réalisateur français qui a fait d'excellentes choses (Subway, Léon, le Grand bleu, Nikita), dont ce film.
3. Le découpage du film, son rythme sont tout simplement parfaits : le va-et-vient entre diverses scènes qui se chevauchent, se complètent, se télescopent est juste bluffant d'efficacité (je pense par exemple à la scène d'opéra pendant que les extra-terrestres se battent contre l'héroïne).
4. Ces extraordinaires scènes d'action, d'humour et d'émotion sont sublimées par l'excellentissime musique d'Eric Serra, un must sonore qui donne une ampleur et un souffle épique à l'histoire.
5. Le casting est hallucinant : Bruce Willis pour l'action et l'humour, on a fait pire à l'époque ; Mila Jovovitch qui habitait son personnage, le désopilant Chris Tucker qui nous livre un festival de shows plus délirants les uns que les autres (je suis mort de rire rien qu'en regardant sa bouille), Gary Oldman qui campe un méchant d'une noirceur dantesque, enfin Ian Holm en prêtre dévoué et maladroit. Je goûte également la courte mais tordante apparition de Matthieu Kasovitz. Tous ces personnages apportent leur pierre à un édifice savamment construit qui équilibre à merveille l'action, le second degré et l'émotion.
5 éléments qui donnent à ce film un cachet unique.
Ajoutez à cela un scénario classique mais qui revisite les thèmes intemporels : l'amour absolu, la soif du pouvoir, la dualité de l'humanité, capable du pire comme du meilleur. L'histoire rappelle ces questions sans s’appesantir trop dessus, ce n'est pas le propos du film. L'humour distillé tout au long du film permet toujours de se distancier par rapport à la dramaturgie et je ris encore à gorge déployée sur nombre de scènes devenues cultes.
Des répliques cultes, justement, qui émaillent avec bonheur cette improbable aventure. Le décalage entre le truculent personnage habité par Chris Tucker et le pince sans rire joué par Bruce Willis donne tout le sel à ces répliques.
Au final, c'est un feu d'artifice de scènes qui n'ont pas pris une ride. L'efficacité absolue pour un divertissement qui me régale toujours autant, ça n'a pas de prix.
J'adore ce film. J'assume. C'est green à la puissance 10 !