Bienvenue à Fhloston Paradise, le blockbuster français, Space Opéra pompeux produit et réalisé par l'ex-nabab du cinéma français Luc Besson (Le Grand Bleu, Valérian et la Cité des mille planètes) en coécriture avec Robert Mark Kamen, produit et diffusé pour la modique somme de 500 millions de francs de l'époque par la plus ancienne société cinématographique du monde, Gaumont fonder par Léon Gaumont, depuis que le cinéma existe !
Au XXIIIe siècle, des Terriens, confrontés à de terribles extraterrestres, tentent de récupérer quatre pierres magiques symbolisant les quatre éléments.
Les quatre éléments, quatre qualités élémentaires que sont l'air, le feu, l'eau et la terre … Et le 5e élément, la Vie, l'Être suprême Leeloominaï Lekatariba Lamina-Tchaï Ekbat De Sebat, alias Leeloo !
Aziz Lumière !
Au casting intergalactique, l'heureux vainqueur du grand concours des Gemini Croquette et l'acteur Bankable sauveur de l'humanité Bruce Willis (Boire et Déboires, Death Wish), l'énigmatique, sculpturale extraterrestre Multi Pass et petite amie du réal Milla Jovovich (Retour au lagon bleu, Hellboy), la star qui a bien voulu faire le film si on produisait le sien, Gary Oldman (Sid et Nancy, Hitman & Bodyguard), le Hobbit Ian Holm (Alien - Le huitième passager, Lord of War), la grande gueule de Chris Tucker (Friday, Un jour dans la vie de Billy Lynn), le réplicant Brion James (Sans retour, Piège en eaux troubles), le pitre de Lee Evans (La Souris, Le Médaillon), le trop peu connu Charlie Creed-Miles (Ne pas avaler, 100 Streets), le bien placé au casting pour cinq minutes de présence à l'écran, Luke Perry (Buffy, tueuse de vampires, Once Upon a Time in Hollywood), le baron de Münchhausen John Neville (Sherlock Holmes contre Jack l'Éventreur, Crime contre l'humanité), le catcheur Tom "Tiny" Lister, Jr. (Cadence de Combat, Zootopie), la cantatrice et ex-femme du réal Maïwenn (La Gamine, Le Prix du succès), sans oublier le musicien Tricky, le mannequin Sibyl Buck, la chorégraphe de danse Mia Frye et le caméo du voleur qui sert à rien est décerné à Mathieu Kassovitz !
Parfaite !
Égypte, 1914. Des extraterrestres récupèrent quatre pierres magiques, symboles des quatre éléments, jadis confiées à des prêtres. Avant de partir, les extraterrestres promettent que dans 300 ans, ils rapporteront les précieux cailloux. Au XXIIIe siècle, alors qu'ils font route vers la Terre, ils sont anéantis par la planète du Mal. Les habitants de ce monde maléfique, les Mangalores, s'emparent des pierres et foncent vers la Terre. Le président Lindberg et ses conseillers se rendent rapidement à l'évidence : il n'existe aucun moyen de les arrêter. Une mutante, Leeloo, détient la clef du cinquième élément. Elle atterrit dans le taxi de Korben Dallas, qui la cache chez lui...
Que la fête commence !
Une entité extraterrestre (le Mal Absolu) s'apprête à détruire la Terre mais est stoppée net par le beau sentiment de l'Amour ! À il est fort ce Besson, il fait la nique aux Ricains en se mesurant à leurs superproductions, son blockbuster sort en France le 7 mai 1997 et simultanément en présentation à l'ouverture du 50e Festival de Cannes. Le Cinquième Élément remporte même lors de la 23e cérémonie des César, les César de la meilleure photographie pour Thierry Arbogast, du meilleur décor pour Dan Weil et celui du meilleur réalisateur.
Ça explose le box-office Français à 7.7 millions d'entrées, le plus grand succès du réalisateur totalisant presque 264 millions de dollars de recette mondiale.
Un beau spectacle chauvin, débridé et farfelu, un petit récit de science-fiction à l'humour très Comic book, aux costumes de Jean-Paul Gaultier, avec plein d'action explosive sous la musique d'opéra spatial signé Éric Serra, des acteurs charismatiques dont un John McClane blondinet et un Tucker excellant en animateur radio Drag Queen. Des excellents effets spéciaux de Digital Domain mais une histoire et des designs pompaient à Métal hurlant & Valérian et Laureline sans oublier les scènes récupérées aux œuvres cinématographiques Metropolis, Star Wars, Star Trek, Blade Runner, Abyss, Total Recall, Stargate, Judge Dredd… Un bon divertissement bien rythmé de l'année 97 mais pas une référence de la SF !
Pour l'honneur !