Particulièrement violent et transgressif, cet opus tardif de la Hammer vaut son pesant d’hémoglobine et d'érotisme vampirique. Inimaginable même aujourd’hui dans un film mainstream, la première scène nous montre une jeune femme, épouse du maître d’école du village, enlever une fillette pour la livrer à son amant, le très décadent Comte Mitterhouse. Une fois le sinistre châtelain rassasié de sang juvénile, le couple fait fougueusement l’amour avant que les villageois finissent par prendre le lieu d’assaut et règlent (provisoirement) son compte au sinistre personnage. L’ambiance est donc plus glauque et malsaine que véritablement terrifiante. Les décors sont soignés tout comme la musique, par contre la mise en scène est banale et les acteurs plutôt insignifiants. Mais le scénario est suffisamment riche en rebondissements sanglants pour que l’on ne s’ennuie pas, même s’il souffre de quelques «trous» (des scènes qui n’ont pu être tournées fautes de budget) qui rendent encore plus obscure une histoire déjà bien confuse.